A la fin du XVème siècle, elle apparaît en France et se développe durant la Renaissance.
Venu d’Italie, les marqueteries sont à cette époque en bois locaux ou exotique (ou bois des îles).
Au XVI, c’est marqueterie décor les cabinets dont le goût importé des Flandres.
C’est véritablement au XVIIème siècle que la technique évolue et s’affine.
Le découpage des matières se fait à la scie, permettant ainsi de suivre avec plus de précision des tracés sinueux et d’obtenir des motifs à la fois plus complexes, plus petits et plus diverses.
André Charles Boulle (1642/1732) développe la technique.
Il fut le premier ébéniste du roi Louis XIV. Même si l’appellation « marqueterie Boulle est devenue un terme générique , André Charles Boulle n’est pas l’inventeur…puisque les Hollandais et les Italiens utilisaient déjà cette technique depuis 1650 alors que l’ébéniste français venait de naître !!!
André Charles Boulle
Mais il n’emploie pas les mêmes matériaux, il utilise l’écaille de tortue ou de la nacre avec le métal, le cuivre et l’étain pour composer des décors tirés de dessin de Jean Berain, Audran ou Gillot. D’où les appellations de «marqueterie à la Berain». Jean Berain (1638/1711), ornemaniste français, met en scène des grotesques, des singes, des danseurs et des acrobates dans un décor de rinceaux.
Le découpage de 2 plaques, l’une d’écaille et l’autre de laiton, superposées permet de faire des meubles en pendant. En effet, on obtient 2 marqueteries différentes, l’une composé du décor en laiton sur fond d‘écaille « la première-partie » et l’autre « la contre-partie » composée d’un décor en écaille sur fond de laiton.
le XVIIIème est sans conteste le siècle d’or de la marqueterie. On voit se développer et triompher toutes les formes de décor, des simples formes géométriques aux véritables tableaux.
Au XIXème, sous le règne de Napoléon III (1852/1870) notamment, on redécouvre la marqueterie. On copie les styles des siècles précédents ; ainsi on fabrique beaucoup de meuble style Boulle. La richesse et la qualité des matériaux sont les mêmes mais l’exécution bénéficie des progrés techniques : la qualité des meubles de la fin du XIX est supérieure à celle de leurs ancêtres.
Son règne est caractérisé par une phase de prospérité nationale, favorisée par le développement industriel. Les expositions internationales de 1855/ 1861 /1867 vont largement diffuser le style Napoléon III.
Palais de l’Industrie 1855 Inauguration de l’Exposition 1867
L’Empereur s’entoure d’ébénistes tels que TAHAN, ROUX, BELLANGE, GROHE, LEMARCHAND, SORMANI et quelques autres… Ces ébénistes consacrent leurs talents à copier Boulle avec des meubles en ébène ou poirier noirci marqueté sur fond d’écaille. Aussi voit-on apparaître la marqueterie de pierre dure (dure comme l’acier), avec ses applications de pierres semi-précieuses de couleurs diverses et variées sur un support de marbre.
la marqueterie de pierres dures Quelques estampilles du XIX
A la fin du XIX ème (1886) est créée l’école Boulle, qui est désormais l’Ecole supérieure des arts appliqués aux industries de l’ameublement et aux architectures intérieures.